S'initier au sens Initial des Contes
- Jade Rosenbaum
- 26 avr.
- 3 min de lecture

Non, les contes ne sont pas misogynes, sexistes ou encore violents ou glauques dans leurs versions notamment plus anciennes.
Les contes sont des textes issus de la tradition orale et portent en eux des enseignements spirituels profonds avec une vocation initiatique.
Ils étaient transmis dans le but d'initier à la connaissance de soi, de son intériorité, par la mise en image, la personnification des lois universelles.
Voilà justement la première initiation lorsqu'on lit ou écoute un conte : celle de dépasser le plan émotionnel pour plonger dans l'information qui est transmise.
C'est notamment pour cela qu'on a l'impression que les anciens contes sont plus violents, évoquant des thèmes comme des scènes de meurtre, de cannibalisme ou de vi*l.
Mais cette violence n'est qu'illusion, car elle n'existe que sur le plan de l'émotion.
Ainsi, celui qui va lire le conte en restant sur ce plan, va rester en surface de l'enseignement et ne pourra accéder à l'initiation.
C'est la première étape : ne pas lire sur le plan premier degré de la dualité et du matérialisme, mais lever le voile pour accéder à une lecture symbolique.
Récemment, beaucoup ont crié au scandale face aux princesses qui se font agresser sexuellement dans leur sommeil sans leur consentement par un prince prédateur, qui n'aurait rien de charmant.
Et voilà une lecture de surface par l'émotionnel : ces personnes ne pourront jamais aller plus loin et comprendre la profondeur et la justesse de ce qui se déroule.
L'initié qui a dépassé l'émotion va accéder au symbolisme, mais pas à une lecture mentale des symboles, car là encore, on reste dans les contours.
L'initié va plonger dans le mouvement du symbole, car Dieu enseigne par des courants, par le mouvement.
Le vrai symbolise nous modèle, nous sculpte intérieurement, afin que nous puissions ouvrir les portails de réception aux informations subtiles.
Dans le cas d'une princesse qui se fait embrasser, voire enfanter, dans son sommeil, celui qui est ouvert à la vraie connaissance percevra que la princesse représente le principe féminin intérieur, les cieux intérieurs, le principe passif de l'être, l'inconscient, le potentiel en sommeil.
Le prince est le principe masculin de l'être, la force tournée vers l'extérieur, la force de l'action, notre partie consciente, solaire.
Ici, prince et princesse sont une seule et même personne, et ils parlent de notre être.
Le prince, notre principe masculin, est appelé à se retourner vers l'intérieur, retour au château en soi où se trouve notre princesse, principe féminin en sommeil, car pas encore conscientisé.

Lorsqu'un prince s'éprend de la beauté d'une princesse au point de tomber amoureux et d'être poussé à l'embrasser dans son sommeil, voire à l'enfanter,
c'est justement notre partie consciente qui contemple son intériorité, son poten-ciel, la beauté du cristal en lui le reliant au divin et est ainsi poussé à l'embrasser, à fusionner avec pour créer : c'est le principe de création intérieure.
On assiste donc non pas à une agression sexuelle mais bien au grand réveil de son être où la partie consciente met à jour, fait remonter, ramène sur le plan conscient son principe féminin, et dans cette union, un enfant naît.
C'est une nouvelle naissance.

Voilà toute l'alchimie de l'être qui nous est transmise dans les contes, et voilà le regard d'initié que nous sommes appelés à retrouver pour ne pas tomber dans le piège et le mal du siècle.
Car aujourd'hui, les forces involutives ont tout intérêt à enfermer l'homme dans son émotionnel, pour qu'il n'accède pas aux véritables enseignements qui l'initieraient à la complétude et au mariage alchimique en son essence véritable.
Plus l'homme reste dans une vision de premier degré d'identification, plus il reste divisé.
Si il va au delà, alors il accède aux grandes retrouvailles des connaissances qu'il porte en lui, au cœur de son être.
Toute cette initiation, c'est ce que je vous invite à découvrir dans mes vidéos sur les contes, afin que vous puissiez ouvrir en vous le regard et la voie de l'initié.
Jade Rosenbaum
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