Le plan au dessus du plan, percevoir l'Amour inconditionnel
- Jade Rosenbaum
- 30 mai
- 3 min de lecture

Dieu nous montre, nous enseigne à travers toute chose.
L'art du cinéma, notamment, permet de mettre en image des principes qui peuvent nous paraître complexes à saisir, comme l'Amour inconditionnel.
Oui, cet Amour-là, la nature même de l'Amour qui s'exprime et anime tout ce qui EST, qu'il soit manifesté ou non manifesté.
Il peut être difficile pour l'humain de concevoir que derrière les situations, les êtres, voire "les monstres" qui lui ont fait du mal, il y a simplement l'Amour qui est à l'œuvre.
Cela est des plus difficiles à concevoir, et c'est normal. D'ailleurs, ce n'est pas demandé à intégrer dans l'instant, mais plutôt invité avec la grâce du temps.
Voici une façon d'appréhender tout cela via l'outil merveilleux qu'est le cinéma, et en particulier une œuvre : Harry Potter.
Dans cette histoire, le jeune Harry Potter, tout juste âgé d'un an, voit ses parents tués sous ses yeux par le mage noir Voldemort.
L'histoire s'ouvre ainsi avec un combat implicite entre les forces "lumineuses" et les forces du "mal", qui va peu à peu se densifier jusqu'à l'affrontement final entre Harry et Voldemort, opposant ainsi les deux ennemis.
En plus d'avoir tué ses deux parents, Voldemort a disséminé nombre d'êtres qui furent la "famille de cœur" d'Harry.
Aux côtés de Voldemort, agissent sous ses ordres une horde de sorciers malfaisants, dont Bellatrix Lestrange, une des sorcières les plus maléfiques, qui elle aussi va tuer de sang-froid des êtres chers à Harry ( RIP Dobby, petit ange parti trop tôt).
Dans le film, il y a une réelle scission et une aversion entre les forces du "bien dit évolutif" et celles du "mal dit involutif", et pourtant, au-delà des rôles joués où l'hostilité prédomine, il y a bien l'Amour qui est à l'œuvre.
Et cela se perçoit non pas au niveau du film qui est projeté et dans les rôles définis pour chacun, mais l'Amour avec un grand A se perçoit lorsqu'on a accès aux coulisses du tournage,
quand on s'intéresse à ce qui n'est pas montré directement aux spectateurs.
Tout simplement en allant s'intéresser au making-of du film, qui nous montre la réelle ambiance entre les scènes tournées, quand chacun sort de son personnage.
Le making-of nous montre comment deux êtres ennemis dans un film, via les rôles qu'ils jouent, peuvent en fait, au-delà de leur personnage et de l'histoire qui se joue, être liés dans l'Amour l'un pour l'autre, notamment par l'Amour de travailler, d'œuvrer ensemble.
Oui, lorsque je regarde le making-of d'Harry Potter, tout devient clair dans mon cœur, cela coule de source : le rôle de chacun a son importance pour faire évoluer l'histoire.
Sans Voldemort, Harry et ses amis n'auraient jamais eu accès et déployé les ressources intérieures qui les animaient.
Harry n'aurait jamais fait ce chemin d'alchimie de la conscience sans son antagoniste.
Voldemort, dans son rôle, est au service, au service du réalisateur qui souhaite partager une histoire, ou plutôt un mouvement de conscience à vocation initiatique.
D'ailleurs, l'autrice elle-même, dans son œuvre nous explique cela. En effet, puisque la seule façon de vaincre réellement Voldemort implique pour Harry un mouvement, un retournement de la conscience. Et oui, pour cela Harry doit se voir en dedans et comprendre qu'il porte en lui une part du mage noir.
Le mal n'est pas à l'extérieur, mais survit parce qu'il nourrit une part de lui-même en lui. Ainsi, il doit se sacrifier et accepter de se laisser tuer.
Et puisqu'il a accepté de se voir pleinement et ainsi de laisser mourir la part du mal en lui, il renaît : c'est la grande résurrection.
Le mal existe, il survit parce qu'on lui délaisse des parts de nous, des espaces que nous avons désertés par manque de présence, par manque d'amour, et qui se laissent posséder.
Ainsi, par ce retour de conscience dans les profondeurs de notre être, le mal est vu, reconnu et éclairé, l'amour se déploie comme une vérité qui fut un temps oubliée.
Voldemort a joué son rôle : son personnage était en fait au service d'un plan plus grand, servir la grande œuvre, et c'est tout cela; l'Amour.
Et comme il est montré dans le making-of, il faut beaucoup d'Amour, de confiance et de complicité entre les acteurs pour jouer ensemble, pour servir les rôles et l'histoire qui leur a été confiée.
Jade Rosenbaum














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