Hygiène quotidienne; communication intérieure, en dieu

Pour le bon fonctionnement d'un couple, le plus important est la communication.

Qu'il y ait cette ouverture où tout peut être dit et accueilli dans le respect de soi et de l'autre.

Dans notre relation au principe divin qui nous anime, c'est la même chose, nous formons ensemble un couple, où nous sommes à la fois les époux et l'officiant scellant l'union.

Nous sommes tous appelés à épouser le principe divin en nous afin de l'enfanter pleinement dans la matière. Et pour ce faire, la communication est une clé importante, mais bien souvent négligée, voire oubliée.

En effet, lorsque se fait en nous la réminiscence que Dieu n'est pas une entité, une autorité extérieure à nous, mais la force présente en toute chose, il peut y avoir ce réflexe naturel : Si cette présence est en nous, pourquoi s'adresser à elle, établir une communication qui la placerait de nouveau en projection, comme en dehors ou au-dessus ?

Tout simplement parce que ce que nous sommes n'est pas simplement notre petit moi, réduit à la limitation de notre personne et de notre personnalité, mais, EST, l'ensemble de la création. Lorsque je communique avec Dieu en moi, je fais circuler l'information, je fais remonter des impressions du plan inconscient au plan conscient. Dans ce processus, je ne me divise pas entre moi et Dieu au-dessus, mais plutôt je transmets une information ressentie, perçue par le petit moi vers le moi supérieur, vers la conscience unifiée à laquelle je suis intimement relié.

Lorsqu'on se confie, par exemple, à un ange, il ne s'agit pas de parler à une entité extérieure, mais plutôt de communiquer des pensées, des émotions, à un niveau de conscience supérieur en soi afin de s'harmoniser avec.

Lorsqu'on se confie à un saint, à un maître de sagesse, là encore, ce n'est pas un être séparé de soi, c'est plutôt remettre ce que le petit moi comprend de façon limitée à un champ de conscience supérieur existant en soi, EN-JE.

Les maîtres de sagesse nous ont rappelé d'élever notre regard et de nous en remettre au ciel afin que l'on se sente relié, que l'on sente l'interconnexion entre l'infini des cieux et nos cieux intérieurs. Apprendre à confier ce qui nous pèse au ciel permet de nous faire ressentir, à nous humains, un mouvement de transmutation intérieure.

Comme pour conduire tout un processus de distillation interne.

Parler, se confier à Dieu, à ces êtres passerelles, permet de nous initier à l'impermanence, au mouvement, au retour à l'unité. Car ce que nous sommes, ce n'est pas uniquement le petit moi qui se confesse face à l'autorité divine, mais l'information qui circule et qui fait jour par l'intelligence divine.

J'ai trouvé une merveilleuse image qui traduit exactement ce qui a lieu lorsqu'on se confesse à Dieu. C'est comme avoir une lampe de poche et la pointer éclairée, sur un miroir.

Ainsi, le miroir nous renvoie le petit rayonnement de la lumière de façon amplifiée, agrandie.

Ici, nous sommes la lampe de poche, la lumière source est en nous, mais puisque c'est en nous, nous n'en avons pas forcément conscience. Pour conscientiser que nous portons en nous le principe divin, on va projeter par la communication tout ce qui est en nous vers le miroir qui est une analogie de Dieu.

Et ainsi, il va nous être renvoyé la lumière que l'on porte en nous de façon amplifiée, ce qui permet de faire jour en nous.

Lorsqu'on s'adresse à Dieu, aux émanations célestes qui intercèdent, ce sont des miroirs là pour refléter la lumière, la vérité qui nous était jusque là inconsciente.

C'est une hygiène quotidienne qui fait circuler l'ensemble des informations et permet ainsi de ne pas s'identifier ou se scléroser dans une pensée, une émotion et toujours rester dans la légèreté de l'être et du vivant.

Jade Rosenbaum