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L'inversion de la pudeur, ouvrir la porte intérieure de l'initié

  • Photo du rédacteur: Jade Rosenbaum
    Jade Rosenbaum
  • 5 nov.
  • 3 min de lecture

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Dans notre monde occidental, le sens de la pudeur a été inversé, d'autant plus avec l'effet des réseaux sociaux qui amplifient cette mise à nu et qui l'éloignent du sens initial, noble de celle-ci. Impossible d'y échapper, de partout nous sommes bombardés de corps dénudés, ultra sexualisés. Les poses et les intentions suggestives ont donné naissance à une nouvelle réalité : le softporn.


Ce phénomène occidental se cache sous des faux airs de soi-disant liberté, mais en vérité, il rend complètement esclave à la fois la personne évocatrice ainsi que la personne consommatrice. J'en avais déjà parlé dans un autre partage, mais tout cela renvoie à l'archétype de "la prostituée", un niveau de conscience involutif dans lequel une partie de l'humanité est en train de sombrer.


De nos jours, la pudeur est devenue un terme péjoratif où l'injonction à tout montrer, tout déballer du petit "je" règne en maître.

Cet archétype "de la putain" est une analogie pour nous parler de l'exil en dehors de soi, un bannissement du royaume intérieur maintenu par un mode de survie qui se perd en dehors.

La communication intérieure est scellée, seule le racolage, le remplissage incessant, horizontal communique, mais de façon artificielle, car c'est une soif intarissable que l'on tente de satisfaire par ce mécanisme qui rend inexorablement esclave.


L'autre devient un bien de consommation, consommer l'énergie en dehors, car la porte de l'abondance en dedans reste obstruée de par cette conscience limitée.

L'archétype de la "prostituée" dissimule en vérité l'ogre, celui qui, de son appétit jamais rassasié, se nourrit de chair fraîche.


Même dans la spiritualité, on retrouve cet archétype de "la prostituée" devenu une certaine norme, on exhibe tout sous prétexte d'authenticité, mais cela est en fait un appât, afin d'hameçonner l'attention, l'énergie des gens.

La pratique spirituelle a perdu de son intimité, la chambre secrète intérieure de l'initié a été abandonné .

Beaucoup performe la pratique pour impressionner, se nourrir des regards et de l'attention donnés.

Dans cette inversion, tout est exposé sur la place publique, mis en pâture, déchargé dans la dimension horizontale, mais en dedans, la pudeur en Dieu s'est installée, car il faut absolument tenir le rôle du bon élève, celui qui maîtrise, sait tout et coche les bonnes cases du mérite.


Pourtant, un retournement est demandé : celui de la pudeur retrouvée dans son courant initial.

Si d'antan on parlait d'occultisme, d'hermétisme, que beaucoup de notions sont restées secrètes, avec notamment l'enseignement par le silence, la discrétion, ce n'est pas seulement dû à la persécution, mais bien à des clés qui nous sont données pour ouvrir en nous la porte secrète de l'école des mystères, de l'initié.


C'est en dedans que le voile de la pudeur doit être levé, pour se mettre pleinement à nu en Dieu afin de s'ouvrir à cette voie intime d'une spiritualité fertile.

L'archétype de la prostituée conduit à la stérilité de l'être qui n'est plus en capacité de s'enfanter, d'enfanter l'enfant divin en lui.

C'est ainsi qu'il devient esclave d'entités, de forces involutives qui le scindent, le divisent.

Retrouver le sens de la pudeur, c'est remettre au premier plan cette définition seconde du mot : réserve et délicatesse.


Si la nudité des corps est aussi présente en occident aujourd'hui, c'est que nous sommes appelés à y voir un message, mais à remettre à l'endroit.

Cette mise à nu est à retourner en soi, au niveau de son espace intérieur.

C'est la mise à nu de notre essence féminine afin qu'elle déploie en nous son plein potentiel et nous ouvre les portes des perceptions et des réalisations intérieures.


Le nu a toujours fait partie de l'art, mais auparavant, les artistes étaient initiés à cette transmission symbolique, analogique, si bien que la plupart des peintures de nus étaient accompagnées de représentations d'anges, indiquant le mouvement de la nudité EN-JE.

Si les anges n'étaient pas présents, il y avait toujours le mouvement d'élévation vers le ciel des corps nus, traçant en soi la voie de révélation vers les cieux, vers cet axe vertical qui nous renvoie aux cieux intérieurs.

La nudité est un état de conscience nous reliant à la pureté de nos origines célestes.

De nos jours, celle-ci n'est pas à combattre, mais à conscientiser en dedans et à remettre dans le courant de l'harmonie pour ce qu'elle nous enseigne.


Jade Rosenbaum

 
 
 

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