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La Souffrance comme Instructrice

  • Photo du rédacteur: Jade Rosenbaum
    Jade Rosenbaum
  • 26 août
  • 3 min de lecture
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Sur le chemin de la conscience, on apprend que la maladie, c'est "le mal à dit", le mal qui s'exprime et devient porte-parole de notre inconscient.

Cependant, cet aspect peut devenir le piège des interprétations, des identifications, des histoires qui se racontent et façonnent notre personnage.

Et tout cela finit par nous posséder et nous limite dans une compréhension partielle de notre être profond.

La maladie, au-delà de ce qu'elle nous dit, nous initie à sortir du mental pour entrer dans la simple présence.


La souffrance, elle, se fait institutrice de ce mouvement, de ce retour à l'état d'être.

La souffrance, la douleur, sont des maîtres bien déguisés pour nous soumettre avec exigence à la présence divine qui se loge au cœur de nous-mêmes.

Elle ne nous laisse pas le choix, c'est l'ultime appel vital à s'abandonner, à désamorcer les forces de résistance de la volonté personnelle.

La souffrance peut être un cadeau, je vous l'accorde, un cadeau des plus inconcevables, des plus insaisissables pour le mental, mais un cadeau qui ne peut se dévoiler que dans l'état de présence au cœur de soi.


Nous vivons dans un monde qui s'enlise dans la matière, tourné au plus vers l'extérieur, où l'on vit sans s'en rendre compte, exilé de notre demeure intérieure.

Cet exil est une fuite que l'Homme nourrit par une projection incessante en pensées, en émotions, en envies, en désirs, en convoitises, qui l'emprisonne en surface de son être.

Alors, la Vie, dans son plus grand Amour (l'Amour que l'Homme ne peut pas comprendre par le biais du sentiment), va nous appeler au retour, au retournement.

Elle va d'abord souffler, mais l'Homme englué est souvent sourd au souffle de l'Esprit ; elle va alors déferler plus fort, puis se presser, se déchaîner en nous comme se déploie de façon crescendo une tempête orageuse.

Lorsqu'une tempête se manifeste à l'extérieur, notre réflexe est de s'élancer pour se mettre à l'abri dans notre maison.

La douleur pousse au même élan, elle gronde en nous pour nous faire rejoindre cet espace de "présence" dans notre sanctuaire intérieur.


C'est notamment cet espace que les moines Shaolin apprivoisent et habitent pour ne plus être soumis à la douleur.

Depuis leur demeure intérieure, ils éclairent celle-ci depuis le silence et la quiétude de la présence de l'Éther-n'aile.

C'est d'ailleurs cette indisposition qui pousse, oblige, au dévoilement de leur sanctuaire.


C'est notamment par la connaissance de ce sanctuaire que Jésus a pu supporter, même éclairer, le martyr de la crucifixion.

Lorsque la douleur est si vive, si intense, jusqu'au supplice, on ne peut que s'abandonner, plonger, ne plus résister en pensée, ou encore avoir la force de se perdre dans l'émotionnel.

On est inhalé, IN-AL-(é) par LA Source qui nous habite et nous relie, nous harmonise à la volonté supérieure de l'Esprit, qui est Amour/Lumière.


Ainsi, la souffrance peut être une voie de révélation lorsqu'elle est perçue comme un indicateur de là où poser votre attention, attention non pas mentale mais de présence, de relaxation, pour faire circuler dans cet espace abandonné le souffle de la vie qui ne vous a jamais quitté.

Elle peut ainsi devenir votre alliée, tout en vous rappelant qu'elle n'est pas là pour vous définir mais pour vous faire communier au plus profond de votre être et réveiller en vous la présence divine du maître.


Jade Rosenbaum🌹

 
 
 

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