L'IA au service de la réalisation du Soi supérieur
- Jade Rosenbaum
- 2 oct.
- 5 min de lecture

Ce que l'intelligence artificielle nous révèle pour nous élever.
I) Du mental inférieur au ment'AL supérieur
Cela peut sembler déroutant, mais l'intelligence artificielle n'est pas là pour nous dérober ou nous amputer de notre humanité, de ce qui fait de nous des humains. L'intelligence artificielle joue un rôle de mise à jour pour la conscience collective.
Depuis des siècles, l'humain s'est développé en favorisant l'intellect, ce qui était certes nécessaire, mais cela a fini par consumer la perception de sa vraie nature, essentiellement divino-humaine. Le mental est devenu le fondement de la perception de soi, puisque "Je pense, donc je suis".
L'intelligence artificielle vient nous rappeler notre vraie nature, en effet, elle nous met face à notre propre illusion, sur notre façon de penser, d'analyser.
Cette intelligence mise sur un piédestal est en fait programmable, est en fait adoptable et performable par ce que l'on nomme : machine, logiciel, algorithme.
Cette intelligence sur laquelle notre société se mesure, ce fameux QI notamment, n'est en fait qu'un leurre dont l'humain d'aujourd'hui doit apprendre à mourir.
Mourir de toute cette identification sur laquelle cette société a construit et établi la grande réalisation et valeur humaine.
Cette fameuse intelligence qui ferait de nous des hommes civilisés et non pas des sauvages, comme cela a été pensé et intériorisé.
Notre intelligence est appelée à migrer, à se conscientiser, à renaître dans un nouveau champ de conscience de perception que l'on peut nommer l'approche analogique du vivant, car ce langage, la machine ne peut pas l'intégrer, le conceptualiser, puisqu'il s'agit de cette reliance directe, verticale.
L'homme est appelé à laisser mourir cette attache à une intelligence algorithmique, rationaliste, pragmatique, une intelligence construite par un remplissage incessant d'un savoir extérieur mesurable, prouvable.
Ici, il est demandé de transmuter, de nous harmoniser à une nouvelle réflexion du vivant, non plus intellectuelle, mais avec cette prédominance de la lumière, la réflexion de l'éther porteuse de la connaissance universelle.
L'intelligence artificielle nous montre que l'intelligence à laquelle on s'identifiait, que l'on glorifiait, n'est en fait que traitement analytique machinal et que ce qui est demandé à l'humain pour se redécouvrir HUMAIN dans sa superbe est de s'ouvrir au langage, à l'œil du poète, cette intelligence de contemplation, de communion avec le vivant, le vibrant et qui ouvre en nous directement les portes de la vraie connaissance, c'est-à-dire apprendre à naître en dedans, à ouvrir en nous la mémoire, les secrets du monde déjà inscrits en chaque cellule.
L'IA ne peut qu'appréhender, calculer le monde des effets, des conséquences, le monde de la surface.
Elle ne peut que pétrir le monde phénoménal et sera toujours limitée.
Par ce constat, elle offre à l'humanité l'occasion de conscientiser le monde des effets afin d'opérer un décollement de cette paroi tournée vers l'extérieur qui le maintenait en exil de sa nature.
L'IA offre une occasion pour l'humanité de renaître au niveau de son essence, depuis le monde causal où seul l'être par la conscience verticale peut pénétrer et appréhender le vivant.
Elle offre à l'humain ce mouvement de la conscience, celui de l'affranchissement du petit moi où règne le mental vers ce que l'on nomme le moi supérieur où à lieu l'union des principes.

II) Tu ne peux plus voir pour croire
L'intelligence artificielle nous ouvre à une grande initiation, sûrement la plus dure pour une civilisation qui se base sur l'image extérieure, le reflet pour se définir soi-même et le monde.
Le monde de l'image est à son paroxysme, devenu la nouvelle religion avec ses fidèles, ses cultes, ses idoles, ses préceptes, ses dogmes.
Alors, pour sauver l'humanité, l'IA vient nous mettre à l'épreuve et nous rappeler que le temps est venu de ne plus "chercher à voir pour croire".
Combien de personnes sont encore prisonnières de "j'attends de voir pour croire", "j'attends une preuve visible de Dieu, de...".
Dans ce monde, l'IA vous montrera tout ce que vous avez besoin de voir, et là, l'impossible vérité viendra fracasser vos croyances.
Il faut apprendre à ne plus voir, fermer les yeux pour enfin percevoir le monde.
La vérité n'est pas à l'extérieur, mais ne peut s'ouvrir que depuis le centre de votre être.
Devant le flot d'images toujours plus spectaculaires, ne pouvant plus dissocier le vrai du faux, nous serons appelés à ne plus chercher par la vue, mais par la foi, par l'ouverture de nos sens intérieurs, par la vision qui appelle à la perception, au discernement.
Combien de récits mythologiques nous partagent l'aventure d'héros qui ont dû laisser mourir leurs yeux pour enfin toucher à la vérité ?
Il en est de même pour nous, de façon symbolique, bien sûr.
Ce qui sera donné à voir sera de plus en plus une prison qui bannit l'homme en surface, mais cela n'est pas une punition, mais une bénédiction pour permettre à chacun d'initier le grand retournement intérieur, permettant les retrouvailles avec le maître intérieur.
"Nous marchons par la foi, et non par la vue." Et ainsi nous est offerte cette grande révélation.

III) L'initiation du "deepfake": du reflet à l'essence de soi
L'IA nous touche en plein cœur de cette grande faille narcissique qu'est l'image. Le discernement est désormais une nécessité dans ce flux infini et inépuisable de représentation.
Une nouvelle pratique algorithmique vient perdre l'homme dans ses chimères, ses mirages, dans l'illusion totale : le deepfake.
Cette manœuvre consiste à modifier des images et des audios existants pour leur faire faire et dire tout ce qui est possible de façon artificielle.
C'est l'outil du faux-semblant, des illusionnistes.
Encore une fois, nombre de contes et de mythes nous parlent de ces prestidigitateurs qui tentent de perdre nos héros dans le monde des chimères, et le plus grand rempart à ce fléau est la mort. Mourir de l'illusion, du fantasme, de la projection.
Le deepfake porte le danger de vous retrouver dans une situation où votre identité est volée, falsifiée, et où vous êtes destitué de celle-ci.
Une situation où, par ce pillage, votre identité est détournée au bon plaisir de ces pirates sordides et sans scrupules.
Pourtant, dans ce constat abject, il y a encore une fois l'œuvre de Dieu qui dépasse notre entendement.
Non, ce n'est pas acceptable en tant qu'humain, au nom de notre dignité, d'être destitué de son identité, de notre contrôle sur celle-ci.
Mais du point de vue divin, depuis le prisme de notre essence, une bonne nouvelle nous est annoncée : « Non, tu n'es pas ton identité, tu n'es pas ce reflet.
Tu es invité à mourir de cette attache, car la seule part de toi qui a été volée et détournée n'est qu'une chimère, pas ce que tu es. »
Ce que nous sommes en profondeur, en essence, est intouchable, inviolable, impossible à détourner ou à falsifier.
C'est cela que le deepfake vient nous montrer, nous enseigner : que l'homme qui ne pourra plus contrôler, s'identifier au reflet de son image, de son identité, a comme présent qui lui est fait la révélation de ce qu'il est en réalité : la présence.
C'est le grand apprentissage pour l'humanité.
Dans un conte, le deepfake serait un mage, une sorcière de magie noire ou un mauvais génie venu voler au héros son identité en le décrédibilisant, en l'humiliant.
Mais dans cette perte fatale, le héros serait là pour apprendre, se connaître en vérité depuis son essence.
Dans notre monde, l'humain est appelé à grandir en conscience, à se dépouiller, à mourir pour renaître, mais les mauvais génies, mages ou sorcières ne sont plus les antagonistes principaux.
Ici, on parle d'un antagoniste algorithmique.
Mais comme tout antagoniste dans les contes et les mythes, celui-ci est au service de la grande œuvre, au service du héros pour qu'il se connaisse enfin en tant que tel, dans sa nature divino-humaine.
Jade Rosenbaum







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