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L'autre visage de l'Abondance. S'ouvrir au feu de l'Esprit.

  • Photo du rédacteur: Jade Rosenbaum
    Jade Rosenbaum
  • 28 août
  • 5 min de lecture
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Dans une société matérialiste, un des plus grands mirages est de voir et de comprendre l'abondance uniquement à travers le prisme de l'opulence.

On peut s'amuser à poser la question à beaucoup de gens, et je suis sûr que la majorité des réponses, associées à ce mot, dessineront le mouvement du remplissage, de comment l'extérieur peut nous remplir.


Combien seront ceux qui parleront de l'abondance en qualités divines, en cette reliance directe en Dieu, en cette présence immuable de la flamme sacrée dans leur foyer ?

Sur les réseaux sociaux, il foisonne de techniques en tout genre pour nous apprendre à manipuler les états d’être divins à des fins matérialistes, nourrissant toujours plus l’avidité des désirs personnels.


Entre ces lignes, je souhaite rendre grâce à l’intelligence divine qui œuvre pour nous ouvrir et nous faire comprendre la réalité divine de cette abondance.

Pour initier ainsi l’humain bien souvent occidental, oxydé par son attachement à la forme, à la matière, la vie dans son plus grand Amour va venir nous travailler dans nos croyances, dans nos chimères, dans nos illusions, afin de les faire mourir et renaître dans la pure connaissance, l'essence qui est en l’esprit.


Et par ce mouvement institué par la grâce de Dieu, nous serons bien souvent placés sur un chemin de dépouillement difficile, exigeant, voire même intransigeant, surtout pour celui qui appelle de tout son cœur à connaître la vérité.

Appeler à connaître, c’est un engagement qui implique de mourir pour renaître véritablement en dedans de la connaissance, par la pratique, afin de l’éprouver, d'en témoigner et de l’incarner.

Il ne s’agit pas simplement de parler de la Source mais d'incarner la Source, et pour cela, nous sommes à chaque expérience enseignés et formés.


Intégrer la loi de l’abondance, c’est apprendre, s’abandonner, pour être façonnés par la vie, afin de devenir et d’incarner ce principe.


Voici un exemple qui met divinement en lumière cet apprentissage, et qui passe bien souvent par un dépouillement total :

Il s’agit de l’expérience vécue par Jacques Lusseyran, qui, à l’âge de 8 ans, suite à un accident, a perdu la vue physique.

De cette expérience, il a dû apprendre à mourir de son attachement à la vue physique pour s’abandonner à l’intérieur, dans la lumière qui se faisait jour en son cœur.

Et à partir de là, il s’est mis à voir, à percevoir bien plus que le commun des mortels : il voyait désormais l’âme des gens, l’âme du monde.


Plus tard, en tant que jeune adulte, lors de la Seconde Guerre mondiale, il devint résistant, jusqu’au jour où il fut arrêté et envoyé en camp de concentration.


Dans ce scénario des plus inhumains, alors que tous meurent d’épuisement, de froid, de manque de nourriture, lui, un jour, se mit à réciter un poème avec la puissance du cœur, du verbe.

En déclamant ces vers, les hommes décharnés, presque morts autour de lui, sans comprendre le français, se mirent à ressentir une chaleur parcourir leur corps : c’était le flux de la vie qui revenait doucement, lentement.

Puis, en l’écoutant, ils se mirent à répéter et à utiliser la puissance de ce feu ravivé par la force du Verbe, car la poésie est le langage de Dieu.


Plusieurs jours, en suivant ce même rituel, ils déclamaient tous en cœur les poèmes qui leur revenaient en tête.

Ainsi, dans cet endroit où l’humanité de chacun s’éteignait peu à peu, le verbe de Dieu se rappelait en chacun, rappelant cette force de vie absolue et imperceptible, qui ne correspondait à rien d’extérieur si ce n’est à un mot, directement empreint du feu sacré, nous ramenant en Dieu, en notre essence, en notre vérité.


Et ainsi, dans ce cadre de dépouillement des plus cauchemardesque, l’abondance a révélé un tout nouveau visage : celle qui est au cœur de notre foyer, où nous devenons nous-mêmes le feu ardent que nous attendions de l’extérieur pour nous réchauffer.

Par cette retrouvaille intime en nous-mêmes, nous devenons la voix de ce Dieu que nous tentions de prier et d’appeler. L’essence de Dieu se révèle en nous, et nous devenons cette flamme éternelle, ici sur terre.


Jade Rosenbaum

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Extraits de ce son ouvrage "Le monde commence aujourd’hui"


« Et je me mis à réciter des vers, au hasard, tous ceux que je retrouvais, tous ceux qui ressemblaient à notre vie en cet instant. Je récitai du Baudelaire, du Rimbaud, à voix simple.

(…)Le cercle des hommes autour de moi se serrait : c’était une foule.

Alors, j’entendis que ces hommes n’étaient pas des Français.(…)


Non la poésie, ce n’était pas de la littérature, pas seulement.

Cela n’appartenait pas au monde des livres.

Cela n’était pas fait pour ceux-là seuls qui lisent.

Les preuves se multipliaient.

(…) Il était une chose que seule la terreur pouvait obtenir, c’était que ces centaines d’hommes bouillonnant au fond de la baraque fissent silence.

Seule la terreur… et la poésie. Si quelqu’un récitait un poème, tous se taisaient, un à un comme des braises s’éteignent.(…)


Un manteau d’humanité les recouvrait.

J’apprenais que la poésie est un acte, une incantation, un baiser de paix, une médecine.

J’apprenais que la poésie est une des rares, très rares choses au monde qui puisse l’emporter sur le froid et sur la haine.

On ne m’avait pas appris cela.(…)


J’entends les sceptiques gronder : « Il ne nous fera pas croire qu’ils se nourrissaient de poésie. » Certes non : nous nous nourrissions de soupe à l’eau et d’un pain amer.

Et d’espérance. Que les sceptiques ne l’oublient pas !

Or c’était justement avec l’espérance que la poésie avait affaire.


Et il m’a fallu traverser ces circonstances épaisses, matérielles, étroitement physiques – jusqu’à la suffocation – pour savoir combien sont denses et tangibles ces choses sans poids qu’on nomme espoir, poésie, vie.

(…) Alimenter le désir de vivre, le faire flamber, cela seul comptait.

Car c’était lui que la déportation menaçait de mort. Il fallait se rappeler sans cesse que c’est toujours l’âme qui meurt la première – même si son départ ne s’aperçoit pas – et qu’elle entraîne toujours le corps dans sa chute.


C’était l’âme qu’il fallait nourrir en priorité.

La morale était impuissante.(…)


Seule la religion nourrissait. Et tout près d’elle, la sensation de la chaleur humaine, de la présence des autres en tant qu’êtres physiques contre notre corps.

Et la poésie.

La poésie chassait les hommes de leurs refuges ordinaires, qui sont des lieux pleins de dangers. Ces mauvais refuges, c’étaient les souvenirs du temps de la liberté, les histoires personnelles. La poésie faisait place nette.(…)


C’est un peu parce que j’ai fait cette expérience que je dis et dirai sans me lasser :

« L’homme se nourrit de l’invisible. Il se nourrit de l’impersonnel. Il meurt pour avoir préféré leurs contraires. »


Jacques Lusseyran


Live sur l'Abondance s'ouvrir à ce grand principe Divin :




 
 
 

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