De "qui suis-je ?" à "être"
- Jade Rosenbaum
- 26 août
- 2 min de lecture

Utiliser la spiritualité pour répondre à la question "Qui suis-je ?" est une sorte de piège, car la seule réponse que vous trouverez est "Rien".
À partir de ce Rien, le mental qui a besoin de tout définir trouvera cette réponse tellement vertigineuse, voire insupportable, qu'il niera cette vérité qui est en fait une première initiation.
Soit on ose mourir de toute attente à la porte du Rien pour plonger au-dedans et s’infuser de son secret, soit on se détourne et on va se perdre dans la quête vaine de l'identité spirituelle.
La première appelle à mourir, la deuxième vous entraînera dans un mécanisme de survie.
Accepter la réponse du Rien à "Qui suis-je ?" est en fait une initiation, un premier portail qui vous ouvre et vous fait naître dans le Tout.
Celui qui reste dans la quête matérialiste ne peut appréhender le Rien, qui ne résonne en lui que comme le néant, le rien du tout, l'absence mortifère.
Alors que celui qui appelle à la vraie initiation perçoit déjà, au-dedans du Rien, l'essence primordiale du Tout.
En accueillant cette réponse, il laisse mourir les définitions qui séparent et divisent, il laisse mourir toutes les définitions mentales qu'il avait alors juxtaposées sur son identité,
pour renaître dans l'Unité et ainsi se fondre dans l'éternelle présence.
Dans le cœur de cette expérience du Rien, il goûte au Tout, à la vérité de l'Esprit.
Mais cette réponse ne peut être vécue que par l'expérience de l'abandon total et ne pourra être vécue pour devenir un nouveau costume.
Embrasser la vérité de qui l'on est demande un abandon total, abandonner les petites définitions rassurantes de ses petites histoires personnelles
pour communier avec la grande Histoire Universelle.
Dans le chemin de l'initié, plus on s'accorde au Tout, plus on se désidentifie de sa mémoire personnelle pour embrasser la grande mémoire universelle.
On ne cherche plus à comprendre ou à identifier nos mémoires de cette vie ou nos vies antérieures, car tout cela ne se résume qu'à des costumes.
Ce qui prend le dessus, c'est sentir qu'au-delà de toutes ces formes, nous sommes et nous avons toujours été la force divine d'Amour, de lumière, là pour servir le courant de la Vie.
C'est cela qui est reconnu dans la réponse du Rien : le Rien fait mourir l'idée qu'on a de soi pour goûter à l'expérience pleine de la présence.
Peu importe nos costumes, nos personnages, nos petites histoires, ce qui compte, c'est la présence, l'intensité de lumière que nous diffusons à travers.
Nous sommes là pour porter le courant de l'harmonie et tout éclairer peu importe le décor qui nous est donné.
Jade Rosenbaum🌹






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