Bénédiction du désert relationnel
- Jade Rosenbaum
- 17 sept.
- 3 min de lecture

Le désert relationnel sur la voie spirituelle, sur la voie initiatique.
Ce sujet, qui touche un grand nombre d'entre nous, peut susciter du découragement.
Pourtant, dans ce désert, dans ce dépouillement qui nous invite à la solitude et à l'isolement, résident des bénédictions qui se révèlent avec le temps.
Ce dépouillement relationnel est un cadeau bien dissimulé, si bien qu'on pourrait davantage le percevoir comme une punition.
Pourtant, tout ce qui nous est retiré au niveau de la réciprocité horizontale nous offre le mouvement de retrouvailles dans la réciprocité intime Vertic'AL.
L'amitié est appelée à vivre une mise à jour pour passer d'ami à âmi.
Cette solitude souhaite nous montrer, nous rappeler que notre meilleur âmi, notre meilleur allié, est la flamme sacrée en vous, notre maître intérieur.
On souhaite nous ouvrir à la communication UNtime avec notre moi supérieur, en commençant par la mise à l'écoute.
Autrefois, nous avions le réflexe de nous déposer, voir nous décharger auprès d'un ami extérieur, de lui demander conseil, de nous éclairer.
Mais là, ce n'est plus possible : la seule option qui nous est offerte est d'apprendre à nous déposer en dedans, de sacraliser de nouveau notre sanctuaire intérieur et ainsi faire de notre maître intérieur notre référent, notre confesseur et, surtout et avant tout, notre conseiller.
La solitude permet ces grandes retrouvailles intérieures et d'élever notre pôle de référencement, non plus uniquement en un humain extérieur, mais en notre moi supérieur, afin d'apprendre à lui faire confiance, à lui offrir un espace où il peut être entendu et se déployer.
La qualité d'écoute que l'on va s'offrir va permettre d'être un cadeau pour les autres, afin de leur offrir cette même qualité d'écoute, les menant à la découverte de leur propre maître intérieur.
Cela permet de redéfinir notre façon de relationner, et puisque dans la solitude j'ai appris à développer cette qualité de présence pour moi, d'écoute, alors je suis en mesure de l'offrir à l'autre pour qu'il puisse vivre ses propres retrouvailles.
Dans le conte de "La petite fille aux allumettes", la jeune fille est initiée par l'expérience du dépouillement, qu'il soit matériel, mais aussi relationnel.
Elle se retrouve seule dans la rue le soir du nouvel an, elle ne peut plus rentrer chez elle par peur d'être frappée par ses parents, et personne dans la rue ne tourne le regard vers elle et ne prend le temps d'aller vers elle.
Ce dépouillement du superficiel pour se retrouver en l'être se traduit sur elle : elle porte des guenilles et les gens l'évitent, car ils ne veulent pas être confrontés à ce miroir qui ouvre à la mort du personnage, de la surface alors que nous sommes un soir de fête.
La petite fille est seule, comme l'initié qui vit toutes ses métamorphoses dans le silence.
Alors qu'elle est sans chaussures, sans couvre-chef, dans la neige, quasiment morte de froid, elle observe par les fenêtres toutes ces familles réunies qui festoient, sont au chaud, mangent à volonté et se retrouvent ensemble, unis.
Elle est seule sous la neige, mais là, l'initiation commence, car elle se met à craquer ses allumettes pour se réchauffer, soit prendre conscience que son foyer se trouve en elle et qu'elle peut émettre cette lumière, tant chercher à l'extérieur, depuis son propre être.
Ainsi, dans ce retour intime en soi, à l'abri des regards, sa lumière, sa vision, grandissent vers la réalisation de son moi supérieur.
Et elle, qui se pensait seule, finit par attirer, avec la lumière de son être, sa Grand-mère défunte, soit la mère divine, ainsi elle apprend à se relier à ses âmes qui, elles, ne l'ont jamais abandonnée.
La solitude, le dépouillement sur cette voie, offre ce cadeau des grandes retrouvailles.
Le but n'est pas de s'enfermer uniquement dans des relations subtiles, mais plutôt de vivre cette solitude comme la célébration d'un mariage et d'une lune de miel avec notre moi supérieur, afin de l'incarner pleinement et de faire don de ces retrouvailles dans notre façon de relationner avec les autres.
Si je communie avec des êtres de sagesse dans ce mouvement vertic'AL intérieur, c'est pour en infuser les qualités divines afin de les rayonner et de les offrir aux autres de mon entourage.
Jade Rosenbaum






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