La remontée des mondes engloutis, ~-ondes informationnelles. "La petite sirène" le conte
- Jade Rosenbaum
- 4 mai
- 3 min de lecture


Voici un autre élément très significatif dans le conte de "La Petite Sirène" : le PALAIS, à la fois le palais qu'elle habite sous l'eau, mais aussi celui du prince dont elle va s'éprendre.
Le monde sous-marin de la Petite Sirène est à la fois le reflet de notre monde physique extérieur et de notre monde psychique intérieur.
Et dans les profondeurs de ces eaux se trouvent les vestiges des mondes engloutis.
Sur notre terre, la mer est la gardienne de nombreux vestiges d'anciennes civilisations : elle en assure la sauvegarde matérielle mais aussi informationnelle.
L'eau étant porteuse de la mémoire originelle, dans notre psyché se trouvent les mêmes vestiges, mais dans leur complétude.
Se loge en nous, au cœur de nous même l'âge d'or de ces édifices et la mémoire de leur histoire.
Voici comment est décrit le palais de la Petite Sirène, écho de la mémoire atlante, de la maîtrise de la science de l'eau et des minéraux :
"Tous les poissons […] vont et viennent […] comme les oiseaux dans l’air. À l’endroit le plus profond se trouve le château du roi de la mer, dont les murs sont de corail, les fenêtres d’ambre jaune, et le toit de coquillages qui s’ouvrent et se ferment pour recevoir l’eau ou pour la rejeter."
"Devant le château, il y avait un grand jardin avec des arbres d’un bleu sombre ou d’un rouge de feu. Les fruits brillaient comme de l’or, et les fleurs, agitant sans cesse leur tige et leurs feuilles, ressemblaient à de petites flammes. Le sol se composait de sable blanc et fin, et une lueur bleue merveilleuse, qui se répandait partout, aurait fait croire qu’on était dans l’air, au milieu de l’azur du ciel, plutôt que sous la mer."
Le palais des profondeurs est automatiquement comparé à un palais dans le ciel. Voici ce que cela nous enseigne :
Les vestiges qui nous habitent ont leur empreinte dans la profondeur de notre mémoire en notre être et ont leur empreinte, de façon éthérique, informationnelle, dans l’éther.
Même si les structures, les édifices, sont détruits et disparaissent sur le plan terrestre — matériel —, nous avons accès à leur présence de façon éther-nelle, dans l’empreinte qu’ils ont à l'origine dans le subtil.
C’est ainsi que nous pouvons réactiver cette mémoire qui est en nous, qui constitue notre héritage.
Dans le conte de la Petite Sirène, le prince est l’archétype de l’humain englué dans la matière, qui n’a pas conscience de la profondeur de sa psyché, d’où son incapacité à reconnaître et à épouser la Petite Sirène, qui est en fait le principe féminin inconscient. Ainsi, il vit sur le plan terrestre dans un palais.
Mais il ne se rend pas compte qu’il vit dans les vestiges des temps anciens, porteurs de la mémoire de nos ancêtres célestes.
Voici la description du palais du prince, écho au palais de la Petite Sirène :
"Ce château était construit de pierres jaunes et luisantes ; de grands escaliers de marbre conduisaient à l’intérieur et au jardin ; plusieurs dômes dorés brillaient sur le toit, et entre les colonnes des galeries se trouvaient des statues de marbre qui paraissaient vivantes. Les salles, magnifiques, étaient ornées de rideaux et de tapis incomparables, et les murs couverts de grandes peintures. Dans le grand salon, le soleil réchauffait, à travers un plafond de cristal, les plantes les plus rares, qui poussaient dans un grand bassin au-dessous de plusieurs jets d’eau."
En s’éprenant sentimentalement du prince, la Petite Sirène se laisse séduire par l’extérieur, par les apparences, et s’ampute de sa profondeur intérieure.
Elle fait remonter l’héritage de son palais dans le plan conscient, mais pour s’enfermer dans le matérialisme, ce qui est le piège dans lequel peuvent tomber toutes les personnes qui vivent des remontées de mémoire.
Ici, le palais du prince, les vestiges qui existent sur notre plan terrestre, sont là comme des vecteurs vers le plan informationnel dans l’éther, auquel on accède depuis notre profondeur de l’être. La matière est au service de l’esprit, du retour à l’essence, et non pas l’emprisonnement dans la forme.
Les mondes anciens atlantes ont été engloutis non pas par punition, mais parce que les hommes, à la fin de cette ère civilisationnelle, ont englouti eux-mêmes, dans leur inconscient, la mémoire, les enseignements dont ils étaient les gardiens. Ainsi, le déluge a emporté dans la mer ces édifices, ces artéfacts matériels, pour les préserver dans l’inconscient, et en dévoile le secret seulement à l’homme qui est prêt à faire ce mouvement de conscience : depuis les palais de sa mer intérieure, vers les palais du ciel, dans l'éther.
Jade Rosenbaum
Comments