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l'Imortalité

  • Photo du rédacteur: Jade Rosenbaum
    Jade Rosenbaum
  • 8 mai
  • 3 min de lecture

Il est intéressant de voir comment l'immortalité, sa compréhension et sa recherche sont nourries par la personnalité.

Nombre de personnes vont employer la spiritualité pour un intérêt personnel : défier la mort.



La quête du Graal, de la pierre philosophale, ou encore d'autres artefacts sacrés ont été traqués pour répondre à la peur insidieuse de voir sa personnalité, son personnage devenu identité, mourir.

Et cela en tentant de dominer les lois universelles et en les détournant afin de faire survivre un nom, un statut, une gloire que la personnalité a érigés et sacralisés au nom de l'ego.


On constate dans l'histoire combien de personnes ont cherché à marquer celle-ci pour faire connaître et résonner leur nom à travers le temps afin de devenir des immortels.

Les anciens guerriers étaient notamment motivés par cette idée de prospérité immortelle.

Beaucoup de personnes, sans s'en rendre compte, s'engagent dans cette quête, qu'elle soit par le biais de la spiritualité ou non d'ailleurs.


Que ce soit par des recherches scientifiques visant à repousser les limites de la mort comme la volonté de se faire ressusciter par cryogénisation, cela traduit l'obstination de rester attaché à l'identité dans laquelle on s’est tant fondu, au point d'oublier que le seul principe éternel est l'Esprit/l'Amour, et que toutes les formes, même subtils, qui servent ce principe sont éphémères.


Dans la spiritualité aussi, il existe ce piège que je nomme le matérialisme spirituel.

La démarche dite spirituelle est employée pour renforcer la forme, l'attachement à une définition de son être.

La personne se détache de l'habit lambda du terrien 3D, mais pour mieux s'enfermer dans un nouveau costume encore plus limitatif : celui d’un être cosmique 5D, avec tout un tas de nouveaux masques pour encore plus se définir. L'âme, dans sa compréhension mentale devient ce nouveau costume, l'identité à faire survivre au-delà de la mort.

Dans le matérialisme spirituel, on s'accroche, on glorifie une nouvelle forme qui semble illusoirement plus spirituelle.


Certaines personnes veulent connaître l'empreinte, les mémoires de leur âme, mais pour s'identifier encore plus et tenter de faire survivre cela.

On pourrait lire dans leur pensée : « Pourvu que ce soit ma dernière incarnation, car je sais enfin qui je suis et c'est à travers cela que je veux être éternel, si tout venait à mourir de nouveau alors ne serais plus qui je suis. » et l'idée de devoir mourir de nouveau, de cette identité si rassurante, devient une peur sidérale.


Pourtant la seule véritable immortalité, c'est lorsqu'on ne cherche plus à déjouer la mort, mais qu'on accueille son mystère pour faire éclore en nous sa vérité et en lui ouvrant les bras comme une grand initié, là pour nous enseigner.

Les grands maîtres sont immortels parce qu'ils se sont fondus dans ce principe au point d’en comprendre pleinement le secret : mort et renaissance ne font qu’un = la VIE.



Comme l’œuf, la mort est seulement la coquille en surface qui entoure et protège, un temps ; la renaissance est le jaune d’œuf, le secret qui se cache au cœur de la mort, le germe, la promesse du renouveau déjà en action, en développement.

Seule la coquille se brise pour disparaître, et dans ce processus est inscrit et se révèle automatiquement l’acte de renaissance dans sa présence évidente.

Dans la mort se loge en silence l'évidence de la renaissance déjà à l'œuvre.



L'immortalité est l’intégration de cette vérité à la vitesse de la lumière : rien ne meurt jamais réellement, puisque tout renaît en même temps, à l’intérieur, depuis le cœur.

Ce mouvement continu devient UN, il devient unité, éternité, immortalité.


Puisque la Vie EST, et agit par l'éternel à travers nous, à chaque instant nous pouvons déjà goûter, exalter le principe d'immortalité dont la présence est la clef.


Jade Rosenbaum

 
 
 

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