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Marie-Madeleine: Analogie de La Prostituée

  • Photo du rédacteur: Jade Rosenbaum
    Jade Rosenbaum
  • 8 sept.
  • 9 min de lecture
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La Prostituée:


Voilà bien une image qui s'est accolée à sa légende, celle de la pécheresse dans la chair, l'image de la prostituée. Cette identification, qui lui a été imposée, de femme de petites vertus est notamment liée à toute la politique menée lors de l'Inquisition pour couper les fidèles de leur intériorité. Ce n'était pas uniquement contre la femme en tant que telle, mais plutôt contre la capacité de chacun à reconnaître sa dimension féminine, cette part de soi qui est la gardienne de notre souveraineté et de notre lien direct à la présence du Christ et la capacité d'être nourri par la force de l'Esprit.


Les femmes, notamment les Madeleine, avaient pour vocation d'initier au retournement intérieur, à la reconnaissance et aux retrouvailles avec notre essence féminine afin de s'unir en notre demeure et devenir ainsi épouse en Dieu. En faisant taire les femmes et leur rôle initiatique, c'est tout ce mouvement d'union, de souveraineté qu'ils cherchaient à mater, à détourner et à empêcher afin de rendre esclaves chaque fidèle à une autorité extérieure comme un conclave, etc…

C'est notamment pour cela que les Cathares, ont été persécutés car ils avaient une approche primitive du christianisme, davantage semblable à la gnose mystique.

D'ailleurs, dans cette communauté, Marie-Madeleine était reconnue et ses enseignements connus et divulgués. Bien que son image ait été pervertie par cette identification en tant que prostituée et pécheresse pour la fustiger et la condamner, il y a en dedans l'œil de Dieu qui nous montre au-delà et nous ouvre encore une fois à son initiation.


Oui, car tout cela a un sens et Marie-Madeleine, en tant que grand principe divin incarné, est venue servir et sert un processus initiatique. Depuis les plans supérieurs, elle n'a pas pour volonté que la vérité, la justice au nom de son personnage, soit entendue et revendiquée.

Non, encore une fois, ce qui compte, c'est servir l'enseignement, témoigner afin que chacun puisse s'ouvrir et intégrer ce chemin de conscience.


Encore une fois, et tout au long de cet ouvrage, nous allons faire la paix avec l'histoire, avec ce qui est dit, montré et ce qui a été occulté, et comprendre que dans cette grande orchestration, il y a la justesse du plan divin dans son plus grand Amour.


Car si, dans l'inconscient collectif, le mot prostituée lui a été ou lui est encore associé, c'est que l'humanité doit traiter cette donnée en la faisant remonter du plan inconscient vers le plan conscient. Au travers de cet archétype de la prostituée, Marie-Madeleine a pour intention de nous initier.

Sur un premier plan, on pourrait croire que cet archétype ne concerne que les femmes et la sexualité, et pourtant non, cela nous concerne tous, et encore plus aujourd'hui, l'humanité s'enferme de plus en plus dans cet archétype sans s'en rendre compte.

En prenant le mot au pied de la lettre, on constate que notre humanité aujourd'hui prône la liberté de la femme en légitimant, au nom de celle-ci, la prostitution 2.0 par écran interposé. Mais cet archétype ne concerne pas uniquement la prostitution au sens littéral, car il y a un sens symbolique qui concerne à la fois les hommes et les femmes, même ceux qui ne vendent pas leur corps.


L'archétype de la prostituée représente un état de conscience limité qui se situe au niveau des centres inférieurs, plus précisément au niveau des chakras racine et sacré.

Sur un premier plan, au niveau du chakra racine, cela représente l'état de conscience uniquement tourné vers la matière, où la personne se nourrit et se remplit par le matérialisme, qui devient sa religion.

Cette personne est enfermée dans un rapport horizontal à soi et au monde, et, comme elle est coupée de son intériorité, de sa reliance à son féminin intérieur, elle se remplit et se nourrit des autres.

Elle est coupée de ses ressources intérieures, comme la prostituée qui, coupée de ce lien à ses ressources intérieures, va croire ne pas avoir d'autre choix que de vendre son corps pour survivre. De plus, pour appâter les clients, la prostituée doit séduire, jouer avec les apparences, manipuler les sens physiques pour attirer le regard.

Elle est dans une démarche de racolage, elle performe le féminin à l'extérieur au lieu de le reconnaître et de le vivre en termes de qualité et d'essence depuis l'intérieur.


Tout cela parle de notre humanité actuelle qui vit en surface de soi, coupée de cette ressource féminine.

De plus, de nos jours, dans la spiritualité, comme on le voit de plus en plus sur les réseaux sociaux, beaucoup se perdent sans s'en rendre compte dans cet archétype de la prostituée racoleuse pour avoir le plus d'abonnés, d'impact, de likes et de validation en retour.

Beaucoup de personnes qui se disent spirituelles sont en fait piégées dans cet archétype car elles "performent" leur spiritualité et cherchent à racoler le plus d'adeptes possible pour se remplir les poches.

Elles vendent leur image pour de l'argent, tout en jouant avec celle-ci afin de séduire et d'attirer leur auditoire au niveau des centres inférieurs, stimulant chez eux l'envie, la convoitise, la luxure, la possession, le matérialisme et le pouvoir.


L'archétype de la prostituée nous parle d'aujourd'hui et de ce que nous sommes invités à voir et ainsi à laisser mourir pour revenir à une spiritualité en premier lieu reliée à notre intériorité, afin d'établir une relation intime, à l'abri des regards, avec notre présence christique. Nous sommes invités à laisser mourir l'image que nous avons de l'être spirituel que nous devrions être et de nos petits désirs personnels.


Par exemple, tout ce qui concerne la loi d'attraction, de manifestation, de visualisation est aujourd'hui détourné pour nourrir les centres inférieurs de ces proclamés gourous qui ne font que nourrir et "engrosser" l'archétype de la prostituée en eux. Utiliser les lois universelles pour satisfaire les désirs personnels d'avoir et de posséder, sans jamais se relier ni s'abandonner à la volonté supérieure, est semblable à la prostituée qui utilise et détourne l'essence divine du féminin pour se remplir par la chair au lieu de se nourrir en l'esprit.


Marie-Madeleine nous montre quelle partie de nous nourrit inconsciemment cette prostituée assoiffée de matérialisme afin de la mettre en lumière par l'amour et de la faire mourir. C'est Jésus-Christ qui a permis à Marie-Madeleine de se voir et enfin de se libérer de ce costume de pécheresse. Dans la vraie histoire, cela n'est pas forcément littéralement vrai, mais ce qui compte, c'est l'enseignement initiatique que cela nous transmet. Jésus-Christ est ici le reflet de la présence christique que nous portons tous en nous, il est venu s'incarner pour refléter et rappeler que cette Vérité se trouve au cœur de chacun. Il a ainsi été le reflet de la lumière christique que Marie-Madeleine et que nous portons tous en nous. C'est en nous détournant de la religion du matérialisme que nous pouvons revenir en dedans, nous plonger dans la source de ce que nous avons toujours été.


Dans la série The Chosen, Marie-Madeleine est en proie à ses démons et Jésus vient la libérer en lui rappelant son prénom, Marie, un prénom duquel elle s'était exilée pour celui de Lilith. Dans cette scène, Jésus est là en tant que miroir de ce que nous sommes en vérité, et lorsqu'elle entend son prénom Marie, elle se rappelle, elle se reconnaît.


Elle reconnaît cette présence christique en elle, cette présence immaculée qui la délivre des chaînes invisibles qui la maintenaient en dehors d'elle-même. Ce passage est celui de sa fameuse libération des sept démons, qui est à comprendre comme un mouvement initiatique intérieur. Les démons sont la personnification de nos dissociations, de nos divisions intérieures et qui nous éloignent de notre vérité. Ce sont les contre-courants qui manipulent nos sens physiques et nous rendent esclaves de nos centres inférieurs.


Lorsqu'il est dit que Jésus a libéré, délivré, voire exorcisé Marie-Madeleine des sept démons, il s'agit avant tout d'une initiation qui implique de s'abandonner à la présence christique en soi afin de faire circuler son information au niveau de nos centres d'énergies, nommés de façon populaire chakras, équivalant à sept plans de conscience.


Dans son livre Initiation, Elisabeth Haich retrace tout le processus d'enseignement et le dévoilement de cette initiation, déjà connue en Égypte antique au temps des pharaons. Il s'agit d'un cheminement initiatique destiné aux initiés, ceux qui étaient prêts à mourir pour renaître dans la lumière divine de leur être, le Christ en soi. Après avoir fait ses classes pratiques et théoriques, lorsque l'élève était prêt, il était soumis à la grande initiation révélatrice de son essence. Pour cela, il fallait affronter, communier avec la mort elle-même, ainsi l'examen final avait lieu dans un sarcophage, dans le noir total, afin de plonger dans son obscurité. Chaque étape est en lien direct avec un centre d'énergie.


En plongeant au-dedans, nous faisons face à nos propres démons, nourris dans l'inconscient, et nous sommes appelés à les mettre en lumière via la mort de toutes volontés personnelles et de désirs associés à celle-ci. Y succomber ne signifie pas la mort, mais plutôt l'enfer, l'enfermement dans cette dimension jusqu'au moment où nous sommes en capacité de la transcender. La mort est la clé de cette initiation. Plus j'ose laisser mourir le petit moi, plus je me révèle dans ma grandeur véritable, celle en Dieu.


Cette initiation du tombeau est bien connue depuis la nuit des temps et a été par la suite répétée à travers de multiples civilisations en connaissance de ce savoir. Le chemin de l'initié est avant tout une voie qui s'ouvre, s'engouffre dans la mort avec la connaissance de son secret, celui de contenir en son sein le germe de la renaissance.


Marie-Madeleine nous montre, nous pousse à laisser mourir ces parties de nous qui s'accrochent à la surface et forgent nos masques, nos illusions, nos chimères. Tout cela est appelé à mourir pour renaître dans notre simple vérité, qui se traduit par un état de présence et non pas une nouvelle identité dans laquelle se réfugier.


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Le prénom Marie est plus qu'un prénom relié à une simple identité, c'est un symbole qui nous harmonise. Ce n'est donc pas par hasard que Jésus était entouré par tant de Marie. Car ce prénom nous raconte ce qui a lieu en présence du Christ, nous sommes appelés au grand mariage, à la grande union. Une union qui appelle à mourir du plan et de nos attaches au monde horizontal, comme lorsque Marie-Madeleine fait mourir Lilith pour renaître en Marie. Ce passage dessine un mouvement auquel nous sommes tous invités pour connaître le Christ dans sa Vérité, c'est le mouvement qui annonce la fin de l'exil et qui ramène dans la demeure de notre cœur et nous élève de nouveau en Dieu. En devenant Marie, on devient celle qui se retourne dans le courant de Dieu et devient fidèle à cette présence qui depuis toujours nous habite et nous anime. Nous sommes tous en chemin pour voir et laisser mourir la prostituée qui détourne la lumière du Christ afin de renaître dans notre puissance créatrice, capable d'enfanter l'essence pure qui est logée en dedans, au-delà des voiles des apparences.


L'archétype de la prostituée nous parle aussi de stérilité de l'être, de plus en plus répandue, c'est-à-dire de dilapidation de son énergie vitale, que l'on associe à l'énergie sexuelle dans son utilisation à des fins stériles. On consume notre feu vital dans cette horizontalité et, peu à peu, on se vide, et la seule façon de retrouver de l'énergie vitale va être de consommer celle des autres, comme la prostituée qui, par nécessité de ressources, vend son corps pour acquérir celles-ci, étant dépendante de la réciprocité horizontale plutôt que celle issue de la source dans la verticalité. Lorsque Marie-Madeleine est rappelée en son prénom Marie, elle lève le sort de la stérilité pour retrouver sa capacité, sa puissance créatrice à enfanter, à s'enfanter en tant qu'enfant de Dieu et en retrouvant l'état de la pureté, de l'innocence de l'enfant divin qu'elle est et a toujours été. Il s'agit de la pureté en esprit, de la conscience.


L'initiation de libération des sept démons, de mise en lumière des sept centres d'énergie, nous parle et met en lumière cette fameuse énergie, puissance créatrice, notre énergie vitale reliée qui fait l'union entre les forces cosmiques et telluriques, puisqu'on va rendre grâce et faire circuler celle-ci de la terre jusqu'au ciel, du chakra racine jusqu'au chakra coronal, en AL, en Dieu.


C'est la conscientisation de cette énergie vitale, créatrice, et son élévation vers les centres supérieurs qui va nous permettre et nous donner la capacité de nous enfanter dans le corps de gloire divin, bâti par les qualités divines que nous avons développées à chaque palier de conscience. De nos jours, certains parleraient d'une initiation semblable à l'activation et la circulation de la Kundalini, ce feu sacré semblable à la force et à la puissance du Phénix. Cependant, dans cette association actuelle, beaucoup se perdent dans une interprétation sensationnaliste, limitant celle-ci dans les centres inférieurs et consommant son rôle sacré dans la performance et la démonstration, faisant gloire à la partie égotique de l'être.


Il ne s'agit pas que d'une pratique énergétique uniquement tournée vers la sensation, mais de l'ouverture et du cheminement de la connaissance des plans inférieurs jusqu'aux supérieurs. On a cette image du serpent qui circule le long de la colonne vertébrale et passe par chaque chakra, ce serpent, c'est celui de la connaissance qui est invité à mourir et à renaître, laissant à chaque palier initiatique sa peau morte afin de muer dans le niveau supérieur de compréhension.


La connaissance est éclairée par la présence du Christ jusqu'au chakra coronal où le crâne éclairé devient crâne de cristal, ainsi la connaissance se révèle dans sa pureté originelle, semblable à la clarté de la source.


Elle porte le même prénom que la mère du sage-homme qui l'a ramené à la vie et accompagné sa deuxième naissance, et cela nous parle, nous enseigne, car à ce moment-là, elle devient comme elle, la Mère, la Matrice en capacité d'enfanter le Christ. Elle devient mère en soi afin de s'enfanter par la grâce du Saint-Esprit, en la lumière du Christ qu'elle est en vérité, et cette vérité, nous sommes tous appelés à l'enfanter ici sur terre, dans notre corps de chair.


Jade Rosenbaum


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